14 avril 2020
Prévention… vous avez dit prévention?
Et si la prévention, allait plus loin que les gestes barrière et les tests de dépistage du virus? Et si la prévention allait au-delà de l’attente disciplinée et confinée, en espérant que le virus passe son chemin…
Et si la santé, c’était autre chose que de dépendre d’une instance qui nous soigne une fois qu’on est infecté?
En naturopathie, l’approche est complémentaire de la médecine allopathique. Comme le disait Claude Bernard, « le microbe n’est rien, le terrain est tout ». Par cette citation, comprenons que le microbe fait partie de notre milieu environnant et que seul un organisme en déséquilibre ou non armé sera affecté par le micro-organisme. Les chiffres en mars dernier en Italie, face au COVID 19, montraient que 99% des personnes décédées souffraient d’une à trois pathologies chroniques (hypertension, diabète, maladies cardiovasculaire, cancers, etc.) avec un âge moyen des victimes de 79,5 ans.
UNE A TROIS pathologies chroniques ?!! A l’heure actuelle, l’hypertension et le surpoids sont considérés comme des symptômes tout à fait classiques, voire normaux. Non, l’hypertension et le surpoids sont déjà des signes d’un organisme qui montre une surcharge de toxines, une difficulté à les traiter et à les évacuer, des émonctoires vraisemblablement surchargés, et une inflammation sous-jacente. Voilà typiquement un terrain qui a commencé à se dégrader. Depuis plusieurs décennies, on assiste à une « épidémie » (excusez-moi du terme par les temps qui courent) d’obésité, de diabète 2 et de maladies cardio-vasculaires !
Bon, mais la bonne nouvelle, c’est que si notre terrain sait se dégrader, il sait aussi se régénérer. Tout état n’est pas toujours réversible, mais il est toujours possible de remettre un peu de vitalité dans ce corps. A commencer par soigner la qualité du carburant qu’on injecte, c’est à dire en se tournant vers une alimentation saine, « authentique » comme disait Catherine Kousmine. Celle qui entretient une bonne flore intestinale en équilibre, quand on sait que l’efficacité de notre système immunitaire dépend étroitement de la qualité de notre flore!
4 règles de base pour une alimentation saine
Règle 1 – Aliments non transformés et aliments vivants
Qui dit aliment transformé dit « sucre ajouté » à tous les coups (ou presque). Que ce soit un paquet de pop corn, une ratatouille en boîte ou une viande en sauce toute prête, la liste des produits est longue où le sucre et autres additifs sont présents dans les ingrédients.
Revenons à la base de notre alimentation en choisissant des aliments de saison, achetés crus après récolte (et non transformés), n’ayant pas subi de raffinage, et des produits animaux, avec leurs sous-produits, élevés à l’ancienne, c’est-à-dire ayant gambadé dehors et mangé de l’herbe fraîche en été, du foin en hiver. C’est ainsi que C. Kousmine nommait ces aliments comme « authentiques » et conseillait de cuisiner avec au moins 70% d’entre eux.
Remettre le légume au coeur de l’assiette qui composera au moins 50% du repas (cru ou cuit). Manger des fruits en dehors ou avant les repas. Parsemer de graines germées ses assiettes de crudités. Varier les féculents et ne les réserver qu’aux grandes faims.
Règle 2 – Bonnes graisses
Choisir des huiles de première pression à froid (fuir les huiles hydrogénées, margarines et autres huiles de friture). Oméga 9, oméga 6, oméga 3, graisses saturées… Toutes sont bonnes, tout dépend de leur proportion. Les seules vraies graisses à éviter sont les graisses trans (viennoiseries, friture, plats cuisinés, …).
Les graisses animales (hors poissons gras) sont à consommer avec modération et il est bon d’augmenter la part d’oméga 3 par rapport à celle des oméga 6, dont le ratio s’est inversé avec nos modes de vie occidentaux (ce qui est pro-inflammatoire). Diversifier ses huiles (colza, noix, lin, chanvre [ces huiles se conservent au frigo et ne se font pas chauffer], olive, …) d’1 CS d’assaisonnement par repas, manger des poissons gras de petits calibres 2 à 3 fois par semaine (hareng, maquereaux, sardines, …)
Règle 3 – Frugalité
Faire la chasse aux calories vides pour remplir son assiette de calories pleines (aliments vivants, peu transformés, aliments sauvages) voilà une façon de manger moins sans manquer de rien.
L’abondance n’a jamais rimé avec la pleine santé, la frugalité oui. Et même un petit jeûne de temps en temps renforce son terrain… On en reparlera!
Et à bien y réfléchir, le dessert et les collations restent des friandises optionnelles 😉
Règle 4 – Manger dans une ambiance détendue et MASTIQUER !
Le corps ne sait pas digérer en état de stress, ou du moins, il le fera très mal. Et qui dit mauvaise digestion, dit mauvaise assimilation, fatigue, et surplus dans le tube digestif. Or, tout surplus dans le tube digestif sera « terminé » par notre flore. Une flore trop nourrie créé un déséquilibre, ou dysbiose.
Par ailleurs, un grand allié de la digestion est la mastication, une des rares actions de la digestion à faire appel à l’acte volontaire. La mastication va pré-mâcher le travail de digestion (c’est le cas de le dire !!) et donc limiter la sur-prolifération de la flore intestinale. L’idéal serait de mastiquer 20 à 30 fois chaque bouchée.
Et en plus, le fait de mastiquer met en situation de tranquillité, propice à un bon état de digestion, et hop 2 en un ! Qui a dit qu’il fallait se presser de finir son assiette ?!!
Qu’est ce qu’on mange ?
Allez, c’est cadeau !!
Parce qu’en cette période de confinement, la cuisine à la maison revient 3 fois par jour, on peut manquer parfois d’imagination et tourner autour des mêmes choses… voici une proposition de menus variés sur 3 jours ! simples et sains.
Parce que nous avons déjà vu que le gluten est omniprésent dans nos assiettes et qu’il est pro-inflammatoire sous sa forme moderne, je vous propose de tester des repas sans gluten.
Je vous laisse libre de vous inspirer de ces recettes, d’inventer des variantes à votre goût et vos habitudes ! Pour les petit-déjeuners et les collations, vous pouvez vous inspirer ici.
lundi | mardi | mercredi | |
midi | Carottes en batonnets et salade de riz composée : petits pois, cornichons, olives, lamelles de betterave crue, oeufs durs, salade verte, aromates | Carottes rapées et galettes de sarrasin : dinde, crème fraîche, ciboulette, oignons | Hachis parmentier (pommes de terre/blettes et viande hachée), salade verte et ses graines de sésame toastées |
soir | Houmous maison à tartiner sur du « pain des fleurs » parsemé de graines germées, poêlée de légumes (poireaux, oignons, ail, éclats de noisettes) | « Bicouche » au four (purée de carottes au cumin sur son lit de pois cassés à la cardamome), salade d’endives et noix | Poelée de légumes (blettes, oignons, brocoli), sardines en boîte, quinoa. |
Bon appétit !
Crédits photos : Pixabay, Delphine Dugast.